Quel est l’impact de la consommation de viande sur notre santé ?

Le sujet de la consommation de viande revient régulièrement sur le devant de la scène car il est un des plus controversé. Difficile de faire la part des choses entre les croyances, les religions, les souvenirs de famine durant la guerre, les lobbys, le bien-être des animaux ou encore la protection de l’environnement.

Les médecins, diététiciens ou nutritionnistes ne sont eux-mêmes pas tous d’accord sur le sujet.

Malgré l’importance des facettes économiques, éthiques et environnementales, nous allons les mettre de côté afin de se concentrer sur l’écosystème de ce blog : la santé.

Notre système digestif est-il fait pour digérer convenablement la viande ?

Afin de découvrir l’anatomie du corps humain, nos ancêtres ont eu recours à un principe qui se nomme la dissection. La première dissection humaine officielle aurait eu lieu à Strasbourg au début du 16ème siècle. Elle nous a permis de découvrir nos organes ainsi que leurs fonctions.

Si on se réfère aux similitudes et aux différences de notre physiologie par rapport aux autres mammifères, nous constatons que nous sommes très éloignés des carnivores, moyennement éloignés des herbivores, et plus proche des grands primates dit frugivores. Pour apporter cette réponse je me réfère aux éléments suivants :

  • Nos ongles (en comparaison à des griffes)
  • Notre capacité à attraper et tuer un animal à main nue
  • Notre machoire et la forme de nos dents (en comparaison à la dentition d’un carnivore)
  • L’acidité de notre estomac qui permet de dégrader les aliments (pH moins acide que les carnivores)
  • La longueur de notre intestin grêle (beaucoup plus long que les carnivores ce qui engendre une putréfaction des résidus)
  • La taille et la capacité de nos reins pour filtrer les déchets issus de la dégradation des protéines animales (plus petits et plus faible que les carnivores).

En effet, si nous retournions dans notre habitat naturel sans armes ni outils, quelles seraient les aliments à notre portée ? Il s’agit des fruits, des baies, des légumes, des champignons, des racines tendres, des jeunes pousses et éventuellement des œufs. Notre consommation de produits animaux s’en retrouverait fortement diminuée par obligation.

Quels sont les inconvénients de la consommation de viande sur notre organisme ?

  1. Les déchets métaboliques :

En naturopathie, il existe deux types de déchets organiques liés à la consommation de certains aliments :

  • Les déchets cristalloïdes
  • Les déchets mucosiques

Les déchets cristalloïdes sont principalement issus de la consommation de protéines animales et de produits laitiers. Ils sont en circulation dans les liquides internes tels que le sang et la lymphe, puis filtrés par le système rénal et enfin évacués par le système urinaire. Quand ce moyen d’élimination est saturé, la peau est un système qui vient en renfort pour aider à les éliminer. Nous pouvons observer des symptômes tels que rougeurs, eczéma ou psoriasis.

Les problèmes surviennent quand la quantité de déchets est plus importante que la capacité du corps à les éliminer. Ces déchets, sous forme de petits cristaux se déposent dans les zones de faible circulation tels que les articulations et les tendons ce qui a pour conséquence des inflammations locales tels que les crises d’arthrite (goutte) ou tendinites.

Les maladies aigües nous aident à éliminer ces déchets (rhume, angine, otite, …)

2. L’inflammation de l’organisme :

L’apparition des maladies de civilisations (cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète, etc…) est toujours corrélée à un taux d’inflammation élevé de l’organisme. Cette inflammation est un processus naturel du corps, les problèmes sont liés à sa présence permanente.

Cette présence permanente est lié à notre mode de vie (stress, manque de sommeil, excitants) mais aussi au déséquilibre de la balance oméga 3 / oméga 6 (le rapport de référence est de 1 pour 5 et aujourd’hui notre alimentation à un rapport de 1 pour 20 voir 30).

Les oméga 3 (anti-inflammatoires) et oméga 6 (pro-inflammatoires) sont les outils de base du processus inflammatoire du corps. Leur bon équilibre est primmordial.

Les viandes, produits laitiers et les céréales sont des pourvoyeurs d’oméga 6.

La meilleure solution pour répondre à ce problème est d’adopter des habitudes alimentaires « anti-inflammatoires » pour réequilibrer la balance.

3. Les excès de fer

La surconsommation de viandes apporte également un excès de fer dans l’organisme. L’excès de fer chronique fatigue puis détériore le foie ce qui risque d’engendrer des atteintes graves comme le diabète, la jaunisse, la cirrhose et le cancer du foie.

Faut-il définitivement arrêter la consommation de viande ?

  1. La quantité

Comme nous l’avons vu plus haut, certaines personnes ne consomment plus de produits issus des animaux pour des raisons éthiques. Pour rappel, je ne souhaite partager que des informations qui vous permettront d’améliorer votre santé au quotidien et non de partager mon avis personnel sur le sujet.

Sur le plan physiologique, il est maintenant prouvé qu’une diminution de la consommation de viande est favorable à une amélioration de l’état de santé :

https://www.anses.fr/fr/content/viandes-rouges-viandes-transform%C3%A9es-et-cancers-point-sur-la-nouvelle-classification-du-circ

Le professeur Henri Joyeux, spécialiste du système digestif, explique qu’idéalement, il faudrait avoir une tendance végétarienne sans supprimer totalement les produits animaux. En effet, certains acides aminés issus des protéines et certaines vitamines (B12) ne se trouvent que dans ces derniers.

Pierre-Valentin Marchesseau, père de la naturopathie en France proposait dans ses programmes de réequilibrage alimentaire 80% de végétaux pour 20% de produits animaux (viandes, poissons, oeufs).

2. La qualité

Il est très difficile aujourd’hui de trouver une viande de qualité à moins de connaitre un producteur local ainsi que ses méthodes d’élevage.

Certains facteurs dégradent la santé des animaux à un tel point que le produit final dans nos assiette en devient malsain :

L’élevage intensif ou en batterie impose un rythme de vie infernal aux animaux. Le stress quotidien modifie la chimie de leur organisme par le biais du système hormonal. Pour palier à ce mode de vie, on administre aux animaux anti-biotiques, anti-dépresseurs ou encore hormones de croissance. Ces derniers se retrouvent également dans nos assiettes.

Les animaux censés se nourrir avec l’herbe des paturages sont très souvent alimentés avec des tourteaux de soja et des céréales OGM. Ces produits dénaturent complètement la viande issue de ces bêtes et la rende extrèmement grasse (acide gras saturés). Les acides gras saturés présents en grande quantité dans le sang ont une relation avec les pathologies cardio-vasculaires.

En conclusion, il est très important de diminuer notre consommation de viande et de privilégier la qualité à la quantité. Il existe des labels comme « Bleu-blanc-coeur » qui garantissent la qualité de la viande et également les produits issus de l’agriculture biologique (AB).

Quelles sont les alternatives à la viande ?

Les principales erreurs que font les personnes végétariennes :

  • L’augmentation de céréales cuites raffinées et de féculents
  • Le remplacement de la viande par des produits transformés souvent à base de soja

Les aliments à privilégier sont évidemment les fruits et les légumes crus ou blanchis à la vapeur mais aussi les légumineuses qui apportent énormément de protéines végétales.

Voici une liste pour découvrir les différentes sources de protéines végétales :

Pour certaines personnes, je pense notamment aux sportifs réguliers, il est inconcevable d’imaginer des repas sans viande. Voici un lien vers une liste de sportifs professionnels végétariens afin de se rendre compte de cette possibilité : https://www.forceultranature.com/fr/blog/top-10-sportif-vegetarien-celebre-n47

« Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne » – Albert EINSTEIN

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