Que vaut vraiment le « bio » ?

L’agriculture biologique est par définition une agriculture issue de valeurs et de procédés qui respectent la vie sous tous ses angles. Ses objectifs sont de respecter l’environnement, la biodiversité et le bien-être animal.

Elle est l’aboutissement d’une prise de conscience datant du début du 20ème siècle par des agronomes, des médecins, des hommes politiques et également des consommateurs.

L’homologation de cette agriculture par les services publics français date de 1985. C’est à partir de cette date que les premiers cahiers des charges « agriculture biologique » et le logo AB ont vu le jour.

Source : https://famille-bio.com/presentation-et-origine-du-label-bio

Quel est l’intérêt de consommer des produits biologiques ?

1. Le respect de l’environnement

Nous savons aujourd’hui que la disparition de plusieurs espèces, la pollution des eaux (rivières, lacs et mers), la pollution des sols ainsi que l’appauvrissement des terres sont le résultat d’une agriculture intensive et de traitements chimiques impropres à la vie.

2. La santé

Nous savons également qu’une des causes majeures de l’explosion des « maladies de civilisations » est l’utilisation massive de produits de traitement. Nous les retrouvons dans l’air mais surtout dans nos assiettes et dans nos robinets au quotidien.

Quelles sont les différences entre un produit conventionnel et un produit biologique ?

Hormis la contenance en substances chimiques qui sera bien moindre dans un produit biologique que dans un produit classique, il y a aussi la qualité nutritionnelle.

En effet, à cause de l’agression constante des produits chimiques (pesticides, herbicides, fongicides, etc…) les sols et les plantes traités se retrouvent carencés en nutriments. Ceci se répercute sur la qualité des fruits, légumes ou céréales qui ont une valeur nutritionnelle dégradée.

Voici quelques exemples issus du livre du Pr Henri Joyeux, changez d’alimentation.

1. Epautre (céréale) : On retrouve plus de zinc, de vitamines B6 et B9 et d’acides gras essentiels en agriculture biologique.

2. Œufs : On retrouve des pesticides et des métaux lourds en agriculture conventionnelle. On retrouve plus de vitamine A en agriculture biologique

3. Tomates : On retrouve une quantité plus élevé de lycopène, bêta-carotène, vitamine E, zinc et potassium en agriculture biologique.

ETC…

Avec pas moins de 20 exemples détaillés dans le livre, nous voyons bien que la qualité nutritionnelle des produits biologiques est nettement supérieure.

Les produits animaux sont-ils aussi concernés ?

Les produits animaux sont également concernés pour plusieurs raisons :

  • L’alimentation des animaux d’élevage est très souvent non biologique (carencés et contaminés par différents polluants)
  • L’alimentation de ces mêmes animaux est souvent trop riche afin d’obtenir de meilleurs rendements. Les produits issus de ces animaux seront donc souvent trop gras et riches en molécules pro-inflammatoires.
  • Les conditions d’élevage (en batterie et industriel) ne respectent pas la physiologie et le bien être des animaux. Ils seront donc gavés d’hormones, d’antibiotiques et autres molécules de synthèse pour pouvoir survivre dans un environnement morbide.

Lien vers un mini-reportage BRUT sur les élevages de poulets en batterie (2 minutes) : https://www.youtube.com/watch?v=7kHStOSFiA8

Il faut bien comprendre que la qualité du produit qui se retrouve dans nos assiettes est à la hauteur de la qualité de vie de l’animal.

Le cahier des charges de l’agriculture biologique impose des règles plus strictes. Ceci permet de limiter certains abus et ainsi obtenir des produits animaux de meilleure qualité.

Le « bio » a-t-il que des avantages ?

  1. Les produits transformés

Attention aux pièges !

Il faut savoir qu’un produit peut porter la dénomination « bio » si jamais 95% de ses ingrédients sont issus de l’agriculture biologique. Quid des 5% restants ?

Au même titre que les produits dits conventionnels, les produits biologiques n’échappent pas au lobbyistes.

Les produits transformés sont souvent accompagnés d’additifs (51 autorisés contre 300 en agriculture conventionnelle) comme les conservateurs ou les arômes.

Deux conseils de nutrition :

  • Consommer des produits bruts, naturels et non transformés qu’ils soient « bio » ou pas.
  • Lire les étiquettes d’ingrédients et d’informations nutritionnels pour limiter les additifs.

2. Le prix des produits biologiques

Développement de la filière limité ? Protection des industries agrochimiques ? Pertes liées à la non-utilisation de traitement ? Coûts de production plus élevés ? Marges exorbitantes des revendeurs ?

Tous ces sujets sont évoqués pour expliquer le fait que les prix d’un produit biologique est supérieur de 15 à 70% par rapport à son équivalent en agriculture conventionnelle.

Il est plus judicieux de se fournir au près de petits producteurs locaux ou a des AMAP (association pour le maintien d’une culture paysanne) afin d’avoir une qualité et une tracabilité des produits que nous consommons.

En conclusion

Nous savons aujourd’hui que la qualité des aliments que nous ingérons a un impact immédiat sur notre santé.

Consommer « bio » n’est pas une panacée en tant que tel mais garanti tout de même une qualité nutritionnelle et un respect de l’environnement dont vous l’aurez compris, nous faisons parti.

« Il faut apprendre à manger mieux et meilleur »

Henri joyeux
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