Le jeûne intermittent n’est pas vraiment un jeûne car il correspond à des phases d’alternance entre alimentation et repos digestif au cours de la même journée.
La pratique la plus courante de jeûne intermittent est « la technique du 16/8 ». Elle consiste à s’alimenter une ou plusieurs fois durant une période de 8h et à ne plus s’alimenter durant une période de 16h.
Cette pratique est très simple à mettre en application car elle se limite à arrêter les grignotages en dehors des repas et à « sauter » un repas.
Exemple :
- Premier repas à partir de midi
- Collation à 16/17h
- Fin du dernier repas avant 20h
Quels sont les avantages du jeûne intermittent ?
1- Utiliser les surplus et les réserves de l’organisme :
Cette période de repos digestif est la bienvenue pour réapprendre à nos organismes à déstocker leurs réserves grâce à une hormone pancréatique nommée glucagon. Lors de la phase d’alimentation, l’insuline permet le stockage du glucose (entre autre) dans les cellules. Lors de la phase de jeûne, le glucagon en permet le déstockage.
Cette technique est une piste très intéressante pour les personnes désirant perdre de la masse grasse mais aussi pour les personnes souffrant d’hypertension, de diabète de type 2 ou encore d’hypercholestérolémie (voir la littérature du Dr Valter Longo).
2- Favoriser un nettoyage quotidien de l’intérieur
Lorsque des cellules de notre corps sont endommagées, notre organisme les éliminent pour en recréer des nouvelles. Ce processus de régénération se décuple lorsque l’appareil digestif est mis au repos. Ce phénomène se nomme l’autolyse (ou autophagie).
Le biologiste Japonais Yoshinori Ohsumi a été nommé prix Nobel de médecine 2016 pour ses travaux portant sur le sujet de l’autophagie.
3- Eviter les coups de pompe matinaux
Lorsque nous consommons des aliments avec un index glycémique élevé dès le réveil, nous allons mettre en place un phénomène de pompage entre gain d’énergie et coup de fatigue.
Ce phénomène, souvent aggravé par la prise de produits excitants (café, thé) se nomme l’hypoglycémie réactionnelle. Dans un langage plus familier, nous l’appelons « le coup de fatigue d’après-manger ».
Prenons note que ce « coup de fatigue » ne témoigne pas de la prise d’un bon repas mais d’un gros effort de la part de l’organisme pour ramener sa glycémie a un taux acceptable.
Lors du jeûne, la glycémie est maitrisée par l’organisme. Elle est plus ou moins stable.
4- La différence par rapport au régime hypocalorique
Le régime hypocalorique est un régime qui correspond à une diminution de sa ration alimentaire sur une durée plus ou moins longue. Ce type de régime entraine une diminution du métabolisme de base (quantité d’énergie que le corps consomme au repos).
Cette baisse du métabolisme entraine une perte de la masse musculaire, une mauvaise récupération, de la frilosité et ainsi une fatigue chronique.
Le jeûne intermittent augmente le métabolisme de base, diminue la fatigue et favorise la croissance musculaire. Il correspond à un développement harmonieux du corps vu de l’extérieur.
Que consommer lors de la phase de jeûne ?
Il faut exclure toute nourriture solide lors de la phase de jeûne. L’objectif étant de favoriser le déstockage et l’autolyse.
Il est déconseillé de consommer des excitants tels que le café ou le thé. Et si jamais vous souhaiter en consommer, faites le avec modération et sans ajout de substances sucrées (sucre, miel, etc…).
Il est possible de consommer des jus de légumes frais (centrifugeuse ou extracteur de jus) afin de reminéraliser l’organisme sans apporter de calories. Ces derniers sont même conseillés dans certains cas.
Il est indispensable de consommer de l’eau faiblement minéralisée (avec ou sans citron pressé) et des infusions de plantes afin d’éliminer les déchets à travers les organes émonctoires.
Comment ça se passe en pratique ?
- Il est important de manger des choses saines et naturelles pendant les phases d’alimentation.
- Manger en quantité nécessaire sans vous restreindre.
- Il est probable que vous ressentiez des symptômes légers comme des maux de têtes ou des nausées durant les premiers jours, ils sont les témoins du nettoyage en cours.
- Il n’y a pas de craintes de carences à avoir pour une personne en bonne santé. Le corps dispose d’une réserve en glucose de 24h avant d’utiliser le glycogène puis enfin la masse grasse. Un individu en bonne santé peut jeûner plusieurs jours sans craintes, il faut juste y aller de manière progressive.
- Si une personne suit un traitement médical ou à un profil à risque, il convient de toujours demander un avis médical avant de se lancer. L’avis d’un naturopathe est important pour vous guider en fonction de votre profil.
« Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre » – Jim Rohn