Revenir vers un mode de vie plus sain est primordial pour maintenir sa santé à un bon niveau et ce sur le long terme. Mais, avant de modifier quoi que ce soit, la première partie du travail est d’ordre psychologique, voir philosophique.
Cela demande de remettre beaucoup d’éléments en question, d’admettre que la société dans laquelle nous vivons est à l’extrême opposé de notre environnement de prédilection et d’en conclure qu’il faut revenir vers un mode de vie plus naturel sans pour autant revenir à l’âge de pierre.
En ce qui concerne l’alimentation, il est important de prendre du recul par rapport à nos habitudes et de se poser les questions suivantes :
- Quels sont les aliments adaptés à notre système digestif ?
- Quels sont ceux qui ne le sont pas ?
- Quel impact ont-ils sur notre santé ?
Comment notre alimentation influence-t-elle notre santé ?
Nous savons aujourd’hui que 70% de notre système de protection et de défense (système immunitaire) est d’origine microbienne. Ces bactéries dites saprophytes, tapissent les parois de nos intestins et traitent les déchets qui doivent être éliminés. Les dernières études montrent que les virus font également parti de notre système immunitaire (on parle alors de virobiote intestinal).
Lorsque nous consommons des aliments qui ne sont pas adaptés physiologiquement, nous assimilons mal les nutriments, nous endommageons notre flore intestinale et nous accumulons les déchets qui stagnent, putréfient et intoxiquent l’organisme.
Ces toxines n’auront que peu d’impact tant que notre corps aura les ressources pour les éliminer. Les problèmes commenceront lorsque la quantité de toxines deviendra supérieure à la capacité d’élimination du corps.
Nous parlons ainsi du niveau de toxémie de l’organisme comme cause des maladies :
- La première étape est l’apparition de symptômes et de maladies dites aigues qui permettront d’alerter et d’éliminer cette surcharge toxique. (Un rééquilibrage alimentaire et une bonne hygiène de vie seront les clés pour retrouver la santé).
- La seconde étape est l’apparition de troubles chroniques car nous n’avons pas su écouter les signaux d’alarme envoyés par notre organisme lors de la première étape. Le corps a perdu en vitalité et n’arrive plus à gérer la quantité de toxines. (Il devient urgent de se prendre en main et de suivre des cures naturopathiques).
- La troisième étape est le stade de la dégénération car les cellules ne supportent plus de vivre dans un environnement toxique. (Ce stade nécessite des traitements médicaux lourds et il est primordial de changer ses habitudes en parallèle pour éviter les « rechutes »).
Les origines de la toxémie sont multifactorielles et comprennent :
- L’alimentation
- Les diverses pollutions
- La sédentarité
- Le manque de sommeil
- La mauvaise gestion du stress
- Les pensées négatives
- La non-écoute de ses besoins et de ses envies
Toutefois une mauvaise alimentation est pour moi la source de tout les maux :
- Elle influe sur la sédentarité car elle ne donne pas assez d’énergie pour se dépenser, on privilégie le repos à l’activité physique.
- Elle influe également sur la qualité du sommeil donc nous ne sommes pas assez reposé et usons d’excitants pour palier à la fatigue.
- Ces deux éléments cumulés engendrent une mauvaise gestion du stress et ainsi des pensées négatives.
C’est un cercle vicieux qui pour être transformé en cercle vertueux nécessite de revoir son alimentation.
L’équilibre alimentaire selon les lois de la nature
Il existe quatre piliers concernant l’alimentation :
- Les aliments que nous consommons doivent nous apporter les nutriments essentiels à la vie (glucides, lipides, protéines, minéraux, vitamines, enzymes, antioxydants, etc…).
- Les aliments doivent être assimilables par notre organisme de par leur nature (Exemple : le calcium du lait de vache est très mal assimilé par l’homme).
- La digestion des aliments, comme toute combustion, produit des déchets. Notre corps ne peut traiter que les déchets issus d’une alimentation prévue pour lui. (Exemple : la surconsommation de produits animaux engendre une accumulation de différents acides nocifs que le corps n’est pas en mesure de traiter en trop grandes proportions).
- Cette alimentation doit être chargée électriquement c’est à dire posséder une énergie vitale (ils doivent être vivants).
Cette notion d’énergie vitale est assez complexe à comprendre. Pour mieux visualiser, prenons l’exemple d’une pomme : elle pousse petit à petit jusqu’à sa maturité. C’est le moment de la cueillir et de la consommer. Nous profiterons alors de toute sa vitalité. En revanche, si nous la laissons dans un panier à fruit, elle va perdre de sa vitalité petit à petit et finir par pourrir (elle n’a plus de vitalité). Ceci se remarque à l’œil nu. Si nous la cuisons nous allons aussi diminuer sa vitalité jusqu’à qu’elle n’en ai plus. Une compote de pomme (cuite) ne nous apporte pas d’énergie, uniquement des calories. |
Il existe ainsi quatre familles d’aliments :
- Les aliments biogéniques :
Ce sont les aliments qui engendrent la vie car si on les laisse pousser, ils donneront naissance à une plante. Ce sont des aliments de croissance et de régénération cellulaire. Ils renforcent l’organisme grâce à une quantité incroyable de micro-nutriments parfaitement assimilables.
Ces aliments sont issus de la germination des graines, céréales ou légumineuses. Il se dit que c’est la seule manière de consommer ce type d’aliments pour qu’ils soient bénéfiques à l’homme.
Exemple (non exhaustif) :
- Graines germées d’alfalfa
- Graines germées de tournesol
- Graines germées de lentilles
- Blé germé
- Pois chiches germés
Ces aliments devraient représenter 25% de notre bol alimentaire. Ils ont également un rôle dans la détoxination du corps car ils sont très détoxifiants, alcalinisants et énergétique. En revanche ils ne produisent pas de toxines que le corps ne sait pas gérer.
2. Les aliments bioactifs :
Ce sont les aliments qui maintiennent la vie, ils sont très vitalisant et ne produisent quasiment pas de toxines. C’est dans cette catégorie que résident les aliments nécessaires au bon fonctionnement de nos organismes sur le long terme. Nous devrions tous nous employer à produire localement et en abondance cette catégorie d’aliment car elle est vitale pour nous.
Il s’agit de :
- Fruits, légumes, racines, champignons, noix et baies. Crus, biologiques et non transformés.
- Légumes cuits à moins de 40°C
- Légumes lactofermentés (eau et sel marin brut)
- Fruits de mer crus (attention aux allergies et intolérances), les crustacés n’en font pas parti.
- Les œufs biologiques légèrement cuits (mollets, au plat ou à la coque)
- Les huiles végétales de première pression mécanique et à froid (olive, noix, colza…)
- Les produits de la ruche (miel, pollen, propolis,…) avec modération
Ces aliments devraient représenter au minimum 50 % de notre bol alimentaire.
3. Les aliments biostatiques :
Ce sont les aliments qui ralentissent la vie. Leur impact sur la santé à court terme est faible tant qu’ils ne contiennent pas d’additifs chimiques. Ils n’apportent cependant pas de vitalité et sont donc considérés comme des aliments « morts ».
La majorité des humains sont nourris avec des aliments biostatiques. Nous pouvons dire que même s’ils ne sont pas nocifs à court terme, à la longue, ils encrassent, déminéralisent puis épuisent l’organisme.
En effet, la cuisson détruit vitalité et nutriments, les excès de produits animaux engendrent des quantités importantes d’acides et les féculents un excès de mucus qui epaissit les liquides humoraux.
C’est ainsi que la fatigue chronique, le surpoids et les troubles métaboliques chroniques sont en augmentation constante à notre époque.
Voici quelques exemples :
- Tout les fruits et légumes cuits
- Les viandes (blanche ou rouge)
- Les poissons
- Les produits laitiers au lait cru
- Les graines et les céréales complètes cuites
- Les aliments bruts congelés
- Les conserves de légumes brut
- Thé vert
- Vin rouge bio
Ces aliments devraient représenter 25% maximum de notre bol alimentaire. C’est dans cette catégorie que nous pouvons classer les repas de fêtes ainsi que la gastronomie que nous aimons tant.
N’hésitez pas à utiliser les herbes aromatiques et les épices afin d’apporter du goût et des principes actifs à vos plats. Ces derniers aideront à la digestion et à l’élimination.
4. Les aliments biocidiques :
Ce sont les aliments qui détruisent la vie. Cette catégorie d’aliment est à éviter. Ce type de produits n’a aucune valeur nutritive car ils ont perdu toute trace de micro-nutriments (enzymes, minéraux, vitamines, etc…). Ils ont souvent été transformés et il n’en résulte que des produits gras et sucrés que le corps ne sait pas gérer convenablement.
De plus ils sont souvent remplis d’additifs toxiques comme les colorants, conservateurs et exhausteurs de goût qui détruisent notre flore intestinale et par conséquent notre système immunitaire.
Certains type de cuisson peuvent transformer des aliments biostatiques en biocidiques comme le barbecue, la friture ou le micro-ondes.
Voici une liste de ces aliments (non exhaustive) :
- Tout les aliments industriels raffinés ou pasteurisés (gâteaux, bonbons, chips, …).
- Les céréales blanches (pâtes, riz classique)
- Le sucre blanc ou de canne (raffiné)
- Les fritures et les grillades
- La charcuterie
- Les viennoiseries
- Les farines inférieures à T.80
- Café et thé noir
- Glaces
- Confitures et pâtes à tartiner
- Alcool
- Sodas ou jus en brique
- Lait UHT, yaourts ou fromages pasteurisés
- Eau du robinet non filtrée
Ils sont responsables de beaucoup de troubles et de pathologies comme les migraines, l’excès de mauvais cholestérol, le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, certains cancers et autres maladies dégénératives.
Ils sont aussi responsable de beaucoup de troubles mentaux comme l’agitation, le manque de concentration, la perte de mémoire ou le stress chronique.
En conclusion, comment rééquilibrer simplement son alimentation ?
Il est important de faire la différence entre les besoins physiologiques du corps et les désirs.
Il est essentiel d’augmenter la part d’aliments vivants dans votre quotidien (biogéniques et bioactifs). Une alimentation équilibrée est composé au minimum de 70% de ces aliments.
Il est également important de ne pas rentrer dans des « sectes alimentaires » et se faire plaisir de temps en temps. Le partage d’un apéritif entre amis ou d’un restaurant en famille apportent d’autres bienfaits sur le plan psychologique. Le bien-être est également un autre pilier de la santé.
La règle des 3V du docteur Christian Tal Schaller : 1) V comme végétal : notre alimentation doit être composé principalement de végétaux (70 à 80%) afin de répondre convenablement à nos besoins et ne pas nous intoxiquer. 2) V comme vivant : ces végétaux doivent être « vivants » c’est à dire frais, sans ajout de produits chimiques et sans transformation (cuisson, conserve ou congélation). 3) V comme varié : à partir du moment ou vous manger régulièrement des végétaux dit « vivants » faites vous plaisir en cuisinant vos plats préférés ou en allant au restaurant. |
« Toute maladie commence dans les intestins » – Hippocrate